Sunday 8 March 2015

BLACK SOCIAL HISTORY : AFRO-MARTINIQUE " PAULETTE NARDAL " A FRENCH JOURNALIST : GOES INTO THE " HA;; OF BLACK GENIUS "

          BLACK    SOCIAL   HISTORY                                                                                                                                                                                                          
















































































Paulette Nardal

Paulette Nardal
Description de cette image, également commentée ci-après
Paulette Nardal vers 1920
Naissance1896
Saint-Pierre (Martinique)
Décès16 février 1985 (à 89 ans)
(Martinique)
Nationalitéfrançaise
Professionjournaliste, fonctionnaire desNations unies
FormationAgrégé d'anglais
FamilleChristiane Eda-Pierre, sa nièce
Paulette Nardal (1896-1985), est une femme de lettres et journaliste martiniquaise. Militante de la cause noire, elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude et la première femme noire à étudier à la Sorbonne.

Jeunesse en Martinique

Paulette Nardal nait à Saint-Pierre en 1896 dans une famille de la nouvelle bourgeoisie noire de l'île. Elle est l'aînée de 7 sœurs et la fille de Paul Nardal, le premier ingénieur noir de l'île1. Elle est âgé de 6 ans lors de l'éruption de la montagne Pelée en 1902 et l'anéantissement de Saint-Pierre, la capitale économique et culturelle de la Martinique.
Paulette Nardal devient institutrice avant de décider, à l'âge de 24 ans, de rejoindre la métropole pour poursuivre ces études de lettres.

Vie parisienne

Études à la Sorbonne

Elle arrive à Paris en 1920 et s'inscrit à la Sorbonne pour étudier l'anglais. Elle devient ainsi la première femme de lettres martiniquaise à étudier à la Sorbonne, à une époque où peu de femmes et de noirs avaient accès à cette institution.
À Paris, elle profite de la vie culturelle de la capitale. Elle va au théâtre, assiste à des concerts, visite des expositions... Elle fréquente le Bal Nègre. C’est l’un des rares endroits où la jeune femme peut retrouver ses repères culturels2.

Le salon littéraire

Paulette Nardal tient un salon littéraire dans l'appartement qu'elle partage avec ses deux sœurs à Clamart Elle cherche à mettre en relation les diasporas noires. Elle aborde la question de l’émancipation des femmes et pose les prémices de la théorie de la Négritude3. Dans son salon littéraire se croiseront des écrivains célèbres tels que Léopold SenghorAimé Césaire qui feront part de leur expérience d'étudiants en métropole, Jean Price Mars de passage dans la capitale, Léon-Gontran DamasRené Maran qui racontera les péripéties rencontrées avec son livre Batouala et d'autres venus d'Afrique, de Haïti et de New York, notamment ceux du Harlem Renaissance comme Claude McKay.
Paulette Nardal et l'écrivain haïtien Léo Sajous fondent la "La Revue du Monde Noir". La Revue du Monde Noir cessera de paraître en 1932, après 6 numéros à cause de contraintes économiques. D'autres écrivains vont reprendre le flambeau de ce courant littéraire de la Négritude, tels que Césaire ou Senghor. Elle écrivit : "Césaire et Senghor ont repris les idées que nous avons brandies et les ont exprimées avec beaucoup plus d’étincelles, nous n’étions que des femmes ! Nous avons balisé les pistes pour les hommes"4.

Militante politique

Durant cette période, elle devient aussi secrétaire du parlementaire martiniquais socialiste Joseph Lagrosillière puis de Galandou Diouf, élu député du Sénégal en 1934. Elle poursuit son engagement politique notamment contre l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie fasciste de Mussolini1.
En 1937, elle se rend au Sénégal sur l'invitation de son ami Senghor.

Naufrage

En 1939, alors qu'elle rentre de Martinique en bateau, un sous-marin allemand torpille le navire et le coule. Paulette Nardal sera sauvée de la noyade grâce à une chaloupe de sauvetage mais est blessée aux genoux lors du naufrage. Elle garde d'importantes séquelles de cet épisode qui la laisse infirme.
En 1944, elle part à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale travailler aux Nations unies, à New York, mais son handicap la contraint au retour, définitif cette fois, à la Martinique.

Retour en Martinique

Féminisme

À la suite de l'ordonnance du 21 avril 1944 qui accorde le droit de vote aux femmes, Paulette Nardal crée le "Rassemblement Féminin" en 1945. Elle souhaite par cette initiative inciter les femmes martiniquaises à exercer ce nouveau droit et à aller voter le 20 avril 1945.

Engagements musicaux

Passionnée de musique, elle rédige un historique de la tradition musicale des campagnes martiniquaises. Le Bèlè et ses variantes comme le gran bèlè, le béliya, le bouwo, leLadjia et sa base, le rythme afro Adja doivent retrouver leur place dans la musique antillaise. Elle est la tante de la cantatrice Christiane Eda-Pierre.

Fin de vie[modifier 

Paulette Nardal meurt le 16 février 1985, à l’âge de 89 ans. Cette femme de lettres et militante politique, pionnière de la cause noire, restera celle qui répétait inlassablement à ses amis et ses élèves sa fierté d'être noire : "Black is beautiful".

Filmographie

Le film de Jil Servant :”Paulette Nardal, la fierté d’être négresse”, coproduction France-Antilles T.V., 2004, retrace le parcours de cette femme de lettres qui fut la première martiniquaise à étudier à la Sorbonne.

Liens externes

  • Paulette Nardal et "Présence Africaine" s'exposent au Musée du quai Branly

No comments:

Post a Comment